Le Cancer du Sein

 

Traitements

Cancer féminin le plus fréquent, il touche une femme sur huit.Une prise en charge globale et pluridisciplinaire est la clé de son traitement.

Une fois le cancer du sein détecté et qualifié, les médecins vont établir le protcole de soins le plus adapté à la patiente.

Celui-ci est toujours discuté en réunions multidisciplinaires (en présence de chirurgiens, oncologues, radiologues et radiothérapeutes) et varie en fonction du type de cancer, mais aussi de sons avancement et de l’état général de la patiente.

La chirurgie est presque toujours le traitement de première intention des cancers du sein non-métastatiques : elle est pratiquée dans 80% des cas si l’état de la patiente le permet.

  • La tumorectomie est la chirurgie la moins invasive : la tumeur est retirée mais la glande mammaire est préservée au maximum. On parle de chirurgie conservatrice, elle concerne 75% des cas. Cette technique est suffisante si le cancer en est à un stade précoce. Le traitement se fait en général en ambulatoire : la patiente ne dort pas à l’hôpital et rentre chez elle le jour même de l’opération.
    La mastectomie consiste en l’ablation totale de la glande mammaire, tout en épargnant les muscles pectoraux. Elle peut s’imposer si la tumeur est importante, s’il y a plusieurs foyers tumoraux ou des lésions précancéreuses étendues dans le sein. Cette chirurgie plus lourde nécessite généralement 2 à 3 jours d’hospitalisation.
  • La technique du ganglion sentinelle permet aujourd’hui d’éviter d’enlever tous les ganglions de la zone s’ils ne sont pas touchés. Dans le cas de petite tumeur, le chirurgien enlève, en même temps que la tumeur, le premier ganglion que rencontre la lymphe drainant la tumeur. C’est le premier à être atteint si les cellules tumorales circulent dans le système lymphatique. S’il est atteint, toute la chaine ganglionnaire est enlevée. On parle de curage ganglionnaire ou axillaire. Si le ganglion sentinelle est sain, la chaine n’est pas enlevée et la patiente évite ainsi des séquelles lourdes, telles qu’un potentiel lymphœdème, une accumulation de la lymphe dans le bras opéré.
  • La radiothérapie fait aussi quasiment toujours partie du protocole de soins pour un cancer du sein, notamment après chirurgie conservatrice. Objectif : détruire grâce à une irradiation ciblée, d’éventuelles cellules tumorales résiduelles.

Après la chirurgie et la radiothérapie, d’autres types de traitements sont généralement nécessaires.

Ce sont des traitements administrés par voie générale afin de pouvoir atteindre toutes les parties du corps.

  1. Une chimiothérapie est souvent prescrite. Ce traitement s’attaque aux cellules en division de l’organisme, notamment les cellules cancéreuses. Ce traitement est dans la plupart des cas administré par voie intraveineuse en hôpital de jour.
    Le gros inconvénient des chimiothérapies est qu’elles attaquent certes les cellules cancéreuses mais aussi l’ensemble des cellules qui se divisent rapidement. S’ensuivent de nombreux effets secondaires lourds tels que la perte des cheveux, des problèmes d’ongles, de peau …
    Si la chimiothérapie est parfois prescrite avant la chirurgie, pour réduire la taille de la tumeur avant l’opération (on parle alors de chimiothérapie néo-adjuvante), elle intervient souvent après la chirurgie et peut être associée à une radiothérapie ou une thérapie ciblée par exemple.
  2. Une hormonothérapie est prescrite dans près des trois-quarts des cas de cancers du sein. Elle permet de bloquer l’action des hormones sur les cellules tumorales surexprimant les récepteurs hormonaux (œstrogène et progestérone). Dans la majorité des cas, cette hormonothérapie est administrée en situation adjuvante, c’est-à-dire après d’autres traitements tels que la chirurgie par exemple. Elle vise à limiter les risques de récidive. L’hormonothérapie est le plus souvent prescrite pour une durée de 5 ans.
  3. Les thérapies ciblées constituent une voie d’avenir pour traiter de nombreux cancers, dont le cancer du sein. Le principe : enrayer le développement de la tumeur.

Par exemple, le trastuzumab empêche l’action des récepteurs HER2, qui sont surexprimés à la surface des cellules cancéreuses HER2+. Ainsi le processus de division et de développement des cellules cancéreuses se trouve bloqué. Par définition, ce traitement n’est donc efficace que chez les patients dont la tumeur présente HER2+. D’autres thérapies ciblées existent déjà et les chercheurs travaillent sur plusieurs autres pistes.

This site is registered on wpml.org as a development site.